Elise, son récit pour la Vie
Vous savez comme j’aime vos récits. Et celui d’Elise m’a profondément touché. Avec son accord, je vous en parle, parce que son histoire peut donner de la force à chacun de nous.
J’ai rencontré Elise et son conjoint pour la naissance de leur fils Nino. Et nous devions nous revoir pour la fête des pères pour immortaliser de nouveaux souvenirs. Élise accorde beaucoup d’importance aux souvenirs pour que Nino puisse avoir un patrimoine visuel riche de son enfance. Mais cette fois, je n’ai plus eu de nouvelle d’Elise…
Je n’ai plus eu de nouvelles d’Elise jusqu’à il y a quelques semaines.
Déjà bientôt deux ans sont passés depuis la naissance de Nino. Devenir parent est un grand bonheur mais néanmoins un nouvel équilibre à apprivoiser non sans interrogation. Et alors que toute l’attention est portée sur ce petit être, la vie aura décidée qu’Elise devra se battre pour continuer à vivre. Des ganglions, une plaie qui ne guéri pas et le diagnostic tombe : une tumeur maligne… La claque !
Comment imaginer devoir endurer cette épreuve alors qu’elle vient de devenir maman ? Impossible mais pas le choix, alors on y va… il faut avaler cette annonce et ce qui s’en suit. Parce que oui, pour ne pas mourir Elise doit subir une amputation au niveau d’un pied, des greffes de peaux au niveau des cuisses pour combler une partie de sa chair et de l’immunotherapie. Elle pourra garder ses cheveux… c’est bête mais c’est un soulagement. Il n’y a pas de petite victoire dans ces moments là. Chaque bonne chose, infime soit elle, est à souligner pour garder à flot le moral tant mis à l’épreuve. Et puis il y a Thomas et Nino. Elle a pu voir à quel point son conjoint, sa famille et ses amis ont été là pour la soutenir. Et mine de rien, ça fait la différence. Eux-mêmes sont estomaqués par cette force de caractère dont Elise fait preuve !
Voilà presque un an qu’Elise se bat pour guérir et elle souhaite avancer, accepter, montrer qu’elle n’abandonne pas.
Tant que c’est possible, elle veut aussi pouvoir laisser de beaux souvenirs d’elle à son fils, mais sans penser seulement au pire, elle souhaite que je l’aide, grâce à de jolis portraits, à entamer sa démarche de reconstruction. Parce qu’elle est déterminée à accepter ce nouveau corps. Parce que c’est dur, mais que cette épreuve la profondément changé. Parce qu’elle veut vivre pleinement peu importe ce qu’elle a dû subir. Voilà la force vitale dont elle fait preuve et qui laisse toutes les personnes qui la côtoient admiratives. Et puis, une semaine avant la séance, cette nouvelle, « vous êtes en rémission ». Un soulagement teinté tout de même d’appréhension de se réjouir trop vite.
Elise, maman, infirmière, pompier volontaire, a passé la première partie de sa vie à s’occuper des autres. La vie lui rappelle de prendre soin d’elle. Elise, ton courage, la force dont tu fais preuve pour te reconstruire, c’est un cadeau que tu nous fais car cela nous pousse à relativiser notre quotidien, à montrer que c’est possible de rester debout après une épreuve qui semble insurmontable. Cela nous pousse à nous depasser, à accepter les desiderata de la vie et à s’aimer quoi qu’il arrive.
Je te souhaite le meilleur à toi et toute ta famille. Et je vous souhaite à tous de rester fort quoi que vous viviez.
